Qu'un seul tienne et les autres suivront
Souvenir d'enfance :
Quand nous étions petites, Léa, Elodie, Fanny et moi avions décidé de faire la révolution, contre l'injustice, les baffes, la pollution, la cigarette ... un peu tout quoi ;o) On avait ré-écrit la Marseillaise à la récré, rebaptisée Toulousaine par pur chauvinisme. Ca donnait à peu près :
On avait fabriqué des cocardes jaune poussin et on distribuait des slogans autour de nous : 'La pollution, c'est pas mon rayon' .... des trucs comme ça. On voulait changer le monde, comme en rêvent tous les enfants.
20 ans plus tard, nous nous sommes toutes perdues de vue et chacune a fait son petit bonhomme de chemin. Alors je ne sais pas si l'une d'entre nous va changer le monde, mais Léa, en tout cas, elle va changer notre regard sur le monde. Cet univers carcéral dont on parle relativement peu, qui commence dans la prison, mais étend ses tentacules jusque dans le coeur de milliers d'hommes libres : les victimes, les proches des détenus ...
Qu'un seul tienne et les autres suivront raconte trois destins croisés autour du parloir d'une prison. Zhora cherche à comprendre pourquoi son fils a été assassiné, Laure cherche une personne majeure pour pouvoir rendre visite à son petit ami détenu, Stéphane cherche à sortir de ses galères en acceptant une bien étrange proposition.
Les acteurs (principaux ET seconds rôles) jouent à la perfection. Ca sonne juste, on en fait pas des kilos. Un simple regard dit bien plus que des mots. Et Léa filme leurs visages avec beaucoup d'amour.
De l'amour, il y en a d'ailleurs plein dans ce film. Quand Zhora lave les pieds de son fils, quand Laure et Alexandre tentent de rendre un peu de dignité à un expulsé, ou quand Céline n'abandonne pas son frère malgré tout ... Ces petites touches d'amour, d'humanité, sont des bouffées d'air pur face à des situations très violentes. Tous ces gens qui viennent au parloir de la prison souffrent autant que les prisonniers, de la solitude, de l'indifférence et des galères quotidiennes.
La réalisatrice elle-même en parlera mieux que moi : son interview ici.
Pour voir la bande-annonce, c'est ici.
Enfin, la sortie en salle a lieu le 9 décembre. Pour les toulousains, ce sera à l'Utopia !
Je suis sûre que vous serez conquis ;o)
* Ricardie, c'était notre école, vous l'aurez deviné ;)
Quand nous étions petites, Léa, Elodie, Fanny et moi avions décidé de faire la révolution, contre l'injustice, les baffes, la pollution, la cigarette ... un peu tout quoi ;o) On avait ré-écrit la Marseillaise à la récré, rebaptisée Toulousaine par pur chauvinisme. Ca donnait à peu près :
Allons enfants de Ricardie-ie*
Le jour de frites est arrivé
Contre nous de la tyrannie-ie
L'étendard sanglant est lavé
L'étendard sa-anglant est lavé
L'étendard sa-anglant est lavé
Aux armes, CM2 !
Formez vos bataillons
Marchons, marchons
Qu'un sang impur
N'abreuve pas nos sillons
... Version que je préfère grandement à l'originale ;) On avait fabriqué des cocardes jaune poussin et on distribuait des slogans autour de nous : 'La pollution, c'est pas mon rayon' .... des trucs comme ça. On voulait changer le monde, comme en rêvent tous les enfants.
20 ans plus tard, nous nous sommes toutes perdues de vue et chacune a fait son petit bonhomme de chemin. Alors je ne sais pas si l'une d'entre nous va changer le monde, mais Léa, en tout cas, elle va changer notre regard sur le monde. Cet univers carcéral dont on parle relativement peu, qui commence dans la prison, mais étend ses tentacules jusque dans le coeur de milliers d'hommes libres : les victimes, les proches des détenus ...
Qu'un seul tienne et les autres suivront raconte trois destins croisés autour du parloir d'une prison. Zhora cherche à comprendre pourquoi son fils a été assassiné, Laure cherche une personne majeure pour pouvoir rendre visite à son petit ami détenu, Stéphane cherche à sortir de ses galères en acceptant une bien étrange proposition.
Les acteurs (principaux ET seconds rôles) jouent à la perfection. Ca sonne juste, on en fait pas des kilos. Un simple regard dit bien plus que des mots. Et Léa filme leurs visages avec beaucoup d'amour.
De l'amour, il y en a d'ailleurs plein dans ce film. Quand Zhora lave les pieds de son fils, quand Laure et Alexandre tentent de rendre un peu de dignité à un expulsé, ou quand Céline n'abandonne pas son frère malgré tout ... Ces petites touches d'amour, d'humanité, sont des bouffées d'air pur face à des situations très violentes. Tous ces gens qui viennent au parloir de la prison souffrent autant que les prisonniers, de la solitude, de l'indifférence et des galères quotidiennes.
La réalisatrice elle-même en parlera mieux que moi : son interview ici.
Pour voir la bande-annonce, c'est ici.
Enfin, la sortie en salle a lieu le 9 décembre. Pour les toulousains, ce sera à l'Utopia !
Je suis sûre que vous serez conquis ;o)
* Ricardie, c'était notre école, vous l'aurez deviné ;)